Vedette

beignes (passer les ~ à qqn) (loc. verb.)

Définition

Fam. Battre qqn, le réprimander, le semoncer.
Se faire passer les beignes, passer aux beignes.
[État des données: avancé]

Variante(s) polymorphique(s)

passer qqn aux beignes
Citation(s) Référence(s)
Tout de même, je dois vous avertir, les amis, que le premier bonguienne qui répète ce que je vais dire, j'y passe les beignes sans plus de cérémonies.
1912, La Presse, 24 août, p. 4 (chron. humor.).
[littérature]
– Toryabe! Elle s'est tout de même pas envolée [ la jument ]. [ / ] La Camirand entrebâilla sa porte. – Holà! m'sieu' l'curé. C'est encore un sale tour des bessons Savoie. J'ai tout vu. [ ... ] – Les mécréants, fit le pasteur en levant les deux poings au ciel. Si j'les attrape, j'vas leu' passer les beignes.
1981, J. Pellerin, Au pays de Pépé Moustache, p. 98.
[littérature]

Commentaire géolinguistique

Relevé un peu partout au Québec, mais n'est pas d'un emploi général.

Origine

Innovation lexématique, syntagmatique, phraséologique français populaire ou argotique

Historique

L'expression passer les beignes à qqn (depuis 1906, FSPFC) paraît se rattacher au français familier beigne «coup provoquant une bosse, une enflure», attesté depuis le XIXe s. et qui découle de beigne dans le sens, aujourd'hui vieilli, de «bosse à la tête», attesté depuis 1606 (déjà sous la forme buyne au XIVe s., puis bigne au XVe s.; v. TLF et RobHist). Cp. en outre l'expression passage à beigne «action de donner des claques», relevée dans l'argot du cirque (d'après TLF qui cite Vie et langage, mai 1962, p. 242).
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