Vedette

goûter (v. trans.)
[ɡute]

Définition

Fam. Plaire par le goût, par la saveur (à propos d'un aliment ou d'une boisson).
Cette sauce me goûte bien. Rien ne lui goûte, il n'a envie de rien, rien ne lui plaît (pour manger ou boire). – (Emploi impersonnel). Ça te goûte ? ça te plaît ? – (Emploi absolt). Le boudin, ça goûte mieux quand il fait froid.
[État des données: en cours]

Renvoi(s) à d'autres langues

Est présent dans les parlers romans de la Wallonie.

Commentaire géolinguistique

Vitalité élevée et stable, tant en Wallonie qu'à Bruxelles.

Français de référence

Remarque(s)
Sémantiquement, cet emploi peut être rapproché du fr. goûter «percevoir la saveur d'un aliment, d'une boisson» (goûter un plat, goûter un vin). Sa diffusion hors de France, dans des constructions transitives directes ou indirectes, semble indiquer un usage autrefois plus général, dans le fr. populaire. – Pour cette construction indirecte, certains invoquent en outre une influence de l'adstrat germanique, ce qui est plausible en Belgique vu l'existence de constructions similaires en néerl. (de Belgique et standard) : dat smaakt me goed, littéralement «cela me goûte bien»; niets smaakt hem, littéralement «rien ne lui goûte»; smaakt het u ? littéralement «ça te goûte ?»

Francophonie

Commentaire(s) intrazone
Également employé dans le Nord et l'Est de la France ainsi qu'au grand-duché de Luxembourg.
Renvoi(s) aux autres zones francophones
Également employé au Québec (ça goûte bon/mauvais/meilleur que...), en Louisiane (ça goûte bon), ainsi qu'au Congo-Kinshasa, au Rwanda et au Burundi.
BE: 6533