Vedette

calmir ou calmir (se ~) (v. intrans. ou v. pron.)
[(sə)kalmiʀ]

Définition

Vieilli (En parlant du vent, de la mer, du temps). Devenir plus calme, moins agité; s'apaiser.
[État des données: avancé]

Variante(s) graphique(s)

(variante ancienne) carmir v. intr.
Citation(s) Référence(s)
À 11 [heures] A.M., grande brise du n[ord-]w[est]. Le temps est beau et clair. À 2 [heures] P.M., le vent a beaucoup calmie [sic].
1906, Québec, ANQQ, fonds Cl. Vigneau, 11 juin.
[archives et textes anciens]
Pour nos yeux terriens, la mer est toujours aussi agitée. Mais évidemment nous n'y connaissons rien. Elle a dû beaucoup calmir car, sauf le père Décoste, tous les pêcheurs sont au large, sondant au maquereau.
1920, Frère Marie-Victorin, Croquis laurentiens, p. 265.
[littérature]
Comme dans les miracles des saints Évangiles v'la-ti-pas que le vent se calmit, que la rivière se remit à couler et l'eau à baisser ?
1942, G. Guèvremont, En pleine terre, p. 97.
[littérature]
À cette heure, tiens-toi, la tempête va calmir. [/] Toujours que Dole se reprend encore les mains dans la crinière de son petit cheval et voilà la mer qui commence à calmir.
1954, Chicoutimi, dans C. Laforte, Menteries drôles et merveilleuses, 1978, p. 177.
[enquêtes]
(Pour la variante ancienne carmir). Et nous estans jouxte ladite terre et isles le vent carmyt et vint au su et fismes porter dedans ladite baye.
1536 env., J. Cartier, dans M. Bideaux (éd.), Relations, 1986, p. 121.
[archives et textes anciens]

Origine

Maintien d'un lexème, d'un syntagme, d'une expression (avec son sens) parlers régionaux de France

Historique

Variante de calmer, lui-même issu de calme. – Depuis 1906. Hérité de France; en emploi intransitif, le mot est attesté depuis 1529 comme terme de marine, emploi qui est originaire des parlers du Nord et du Nord-Ouest (v. JalNaut 1848, FEW cauma 2, 540a, et TLF); en emploi pronominal, il a été relevé dans le parler normand de l'île de Jersey (v. LeMJers, s.v. accalmi). Carmir dérive de carme, variante ancienne de calme, qui a eu cours en français des XVe et XVIe s. (v. FEW 2, 539b; pour la substitution de [l] à [R], v. ThurPron 2, 274-276); elle est à mettre en relation avec carmer, autre variante de calmer relevée en saintongeais ainsi qu'en franco-provençal (v. FEW 2, 540a, et GPSR, s.v. calmer).

Étymon du FEW

cauma

Français de référence

Remarque(s)
Attesté également en français de France, mais seulement en emploi intransitif et dans le vocabulaire de la marine (v. Étymologie/Historique).
Mot particulier
Emploi particulier par son statut (registre d'emploi, domaine d'emploi, fréquence relative ou connotation).
QU: 707