Vedette

champlure (n. f.)
[ʃãplyʀ]

Définition

Fam. Toute espèce de robinet, spécial. robinet d'eau courante.
Champlure de cuivre, de fonte, d'étain. Un baril, un quart, une tonne avec champlure. Champlure à l'eau froide, à l'eau chaude. Les champlures du lavabo. Ouvrir, fermer la champlure. La champlure coule, dégoutte. Prendre de l'eau à la champlure. Boire l'eau de la champlure. Poser une champlure. QU_e330
[État des données: avancé]

Variante(s) phonétique(s)

[ʃãplœʀ] (vieilli)

Variante(s) graphique(s)

champleure (vieilli); variantes anciennes : chantplure, chantpleure, champelure (fréq.), chanplure
Citation(s) Référence(s)
Un quart peinturé en jone avec sa champelure contenant environ cinq galons [de vin] rouge.
1846, Saint-Anselme (Dorchester), ANQQ, gr. J.-Cl. Bélanger, 18 et 28 juillet.
[archives et textes anciens]
Poser dans la maison tous les tuyaux de plomb necessaires pour la réception de l'eau de l'aqueduc, avec champlures. Une champlure dans la cuisine et une dans la salle à manger.
1853, Québec, ANQQ, gr. J. Petitclerc, 21 février.
[archives et textes anciens]
Y sortait du grand collége, à la ville, pis y arrivait icitte plein de toutes sortes d'idées de folleries... Fait poser l'essetrisseté, les closets à chaîne, pis une champlure à l'eau, pis y met toute du prélat sus ses planchers...
1951, Y. Thériault, Les vendeurs du temple, p. 182-183.
[littérature]
Mon vieux pére avait ben raison, Octave, quand i' m'disait : «La pire affére qui peut arriver à un homme, mon p'tit garçon, c'est une cheminée qui boucane, une champlure qui dégoutte, pis une femme qui despute...»
1981, B. B. Leblanc, Faut divorcer!, p. 61.
[littérature]

Synonyme(s)

Origine

Maintien d'un lexème, d'un syntagme, d'une expression (avec son sens) parlers régionaux de France

Historique

Depuis 1676 (ANQQ, gr. P. Duquet, Québec, 10 janvier : deux champlures). Champlure et champleure sont des variantes du mot chantepleure qui sont bien attestées dans les parlers de France (v. JunPron 29-30 et 179-180). Champl(e)ure est consigné comme dialectalisme au sens de «robinet d'un tonneau mis en perce» dans quelques dictionnaires français depuis le milieu du XVIIIe s. jusqu'au début du XXe s. (v. FEW cantare 2, 223b, qui signale le mot notamment dans les parlers du Nord-Ouest et du Centre; v. aussi Trévoux 1752, s.v. champeleure, Besch 1847 et Larousse 1866, s.v. champelure).

Étymon du FEW

cantare
QU: 795