Vedette

abander (s'~) (v. pron.)
[sabãde]

Définition

Vieilli ou litt. (En parlant d'animaux). Se mettre en bande; se joindre à (d'autres animaux).
Les oiseaux s'abandent l'automne pour partir. Des chevreuils qui s'abandent avec des moutons. QU_e264
[État des données: avancé]

Variante(s) phonétique(s)

[sãbãde] (vieilli)

Variante(s) morphologique(s)

embander (d'après une prononciation vieillie)
Citation(s) Référence(s)
Il y a aussi grand nombre d'Etourneaux qui s'abandent en Septembre & Octobre : quantité de Grives, Merles, Hortolans, & un nombre infiny d'autres petits oyseaux dont je ne scay pas les noms.
1664, P. Boucher, Histoire veritable et naturelle, p. 72.
[archives et textes anciens]
Il [le chasseur] avait réussi à dresser un vieux jars qui allait s'abander avec les canards noirs, puis qui les conduisait à ses canes, dret à côté de l'affût.
1947, G. Guèvremont, Marie-Didace, p. 126.
[littérature]
Toute la journée les oiseaux [ des carouges ] grapilleront, la plupart du temps rendus invisibles par la végétation. Puis, vers la fin de l'après-midi, les diverses confréries s'abandent de nouveau et, d'ajout en ajout, constituent un gigantesque défilé aérien, un noir nuage de familles qui se retrouvent au refuge, devenu dortoir de plusieurs centaines de milliers d'oiseaux.
1996, P. Morency, La vie entière, p. 197.
[littérature]

Origine

Maintien d'un lexème, d'un syntagme, d'une expression (avec son sens) français ancien et parlers régionaux de France

Historique

De bande «groupe de personnes, d'animaux qui vont ensemble». – Depuis 1664. Héritage de France; a été relevé dans les parlers de la Picardie, du Maine et de la Champagne (v. FEW gothique bandwa 15-1, 54a, et TarbéChamp); cp. en outre abander v. intr. «se réunir en bande» en français des XVIe et XVIIe s. ainsi que abendeir «s'associer» en champenois (v. FEW id. et Godefroy).

Étymon du FEW

bandwa
QU: 7