Vedette

accoter (v. trans.)
[akɔte]

Définition

Soutenir (qqch.) au moyen d'un étai, d'un étançon, ou en servant d'étai, d'étançon; (par ext.) retenir, fixer, bloquer (qqch.).
Accoter un mur, un édifice, une barrière, une clôture. Accoter une porte.
[État des données: avancé]

Variante(s) graphique(s)

acoter, acotter ou accotter (parfois)
Citation(s) Référence(s)
[...] il faudra mêsttre les portes de La grange et bien les accoter, mais pour Les pentures on les posera aussitot qu'on pourra les envoyer aux premieres glaces.
1826, J. Papineau, dans RAPQ 1951-1953, p. 241.
[archives et textes anciens]
– Q. : Pour condamner le chemin[,] qu'est-ce qui a été fait ? – R. : On posait des clôtures en pierre, des logs. Partant de la route il y avait une barrière, la barrière était accotée avec des gros piquets de frêne plantés dans la terre, après ça des grosses logs de merisier et d'autres sortes de bois.
1883, Arthabaska, ANQQ, Cour d'appel (Québec), cause no 24 (1884), factum de l'intimé, p. 6.
[archives et textes anciens]
Après une course d'un mille, j'arrive à mon campe essoufflé, à moitié mort de fatigue, vous pensez bien. Je me renferme dedans en accotant la porte comme il faut en cas qu'elle [l'ourse] essaye de la défoncer.
1961, Chambord (Lac-Saint-Jean-Ouest), dans Saguenayensia, vol. 3, no 2, p. 34.
[enquêtes]

Origine

Maintien d'un sens français ancien et parlers régionaux de France

Historique

Pour l'origine de la forme, voir sens 01. – Depuis 1826. Attesté en français de France depuis 1542 (v. Godefroy, s.v. acoter; relevé par les dictionnaires depuis Nicot 1606 qui enregistre accoter une porte), mais considéré comme vieux de nos jours (v. GLLF, TLF et Robert 1985); bien attesté en outre dans les parlers d'oïl, notamment dans accoter une porte (v. par ex. FEW accu+b#+tare 24, 89a, VivNant et RézVend 138).

Étymon du FEW

accubitare
QU: 94