Vedette

accoter l'estomac (s'~) (loc. verb.)

Définition

Vieux (Se) remplir l'estomac, (se) rassasier.
(Par ellipse). (S')accoter.
[État des données: avancé]

Variante(s) graphique(s)

acoter, acotter ou accotter (parfois)
Citation(s) Référence(s)
Il ne fallait pas manquer une si belle occasion de m'accoter l'estomac avec un bon souper et de me gargariser la dalle avec de bonnes liqueurs.
1879, Le Vrai Canard, Montréal, 8 nov., p. 2.
[presse, journaux, périodiques]
[...] avec la minoterie à cylindres et le blutage moderne c'est, sauf votre respect, la meilleure partie du blé qui s'en va vers l'auge... et c'est à coups de pilules qu'on doit pousser à travers l'intestin le pain d'à cet' heure! L'autre [le pain d'autrefois] vous accotait l'estomac bien mieux... et savait faire son chemin tout seul!
1926, G. Bouchard, Vieilles choses, vieilles gens, p. 76.
[littérature]
– Coach : Pis ensuite de ça... une bonne douche froide... pis après, trois fois le tour du bloc en courant... – Pierrot : Trois fois ? Pis ensuite ? – Coach : Ensuite, un bon snack... Du bon stuf solide pour que ça t'accotte...
1944, J. Laforest, Pierrot Latulipe, 22 déc., p. 5 (radio).
[radio-télévision]

Origine

Maintien d'un lexème, d'un syntagme, d'une expression (avec son sens) parlers régionaux de France

Historique

Pour l'origine de la forme, voir sens 01. – Depuis 1879. Héritage des parlers de France; relevé en poitevin, tant dans (s')accoter l'estomac que sous la forme elliptique (s')accoter (v. DugPoit, s.v. acota, et BeauchPoit, s.v. acotter); cp. par ailleurs s'accoter le t(h)ieur [= cœur] «se réconforter, se restaurer» en poitevin et en saintongeais (ibid., DoussPays-2 195).
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