Vedette

dîner (n. m.)
[dine]

Définition

Repas du midi, second repas de la journée; mets composant ce repas.
Le dîner est prêt. Le dîner est servi. Sur l'heure du dîner. Après (le) dîner. Un dîner froid, un dîner chaud. Dîner d'anniversaire. Dîner de noces. Le dîner de Noël, du jour de l'An. Laver la vaisselle du dîner. Faire un petit somme après le dîner. Préparer un bon dîner. Prendre son dîner à l'école. Apporter son dîner au bureau. Avoir son dîner dans sa boîte à lunch. QU_avoir_son_dinner
[État des données: avancé]
Citation(s) Référence(s)
Lundi 21 de Janvier dernier [ ... ] deux marmitons de cette ville s'etant choqués au vif [ ... ] se donnerent rendez-vous pour le lendemain, entre 10 et 11 heures du matin, sur la Bute-à-neveu, pour y discuter bravement leur différend à coup d'écumoir et de lavette. L'un des deux Antagonistes s'y rendit, accompagné d'un parrain, mais l'autre, apparemment plus poltron, ne jugea pas à-propos d'aller se faire débarbouiller le museau avec la lavette de son furieux adversaire, préférant de rester chez lui à manger un bon diner avec l'ami qui devoit l'accompagner sur le champ d'honneur.
1788, La Gazette de Québec, 14 février, p. [ 3 ].
[presse, journaux, périodiques]
Le dîner, qui a lieu à midi, est le repas principal. Il se compose généralement d'une soupe au bœuf ou au mouton, d'un plat de viande, bœuf, veau, mouton ou poulet, de pommes de terre ou de choux, carottes, navets, maïs, si le plat principal est un bouilli, enfin d'un dessert : confitures, pudding, crème, gâteaux ou fruits.
1904, St.-A. Lortie, dans P. Savard (éd.), Paysans et ouvriers québécois d'autrefois, 1968, p. 91.
[études scientifiques]
A midi Maria sortit sur le seuil et annonça par un long cri que le dîner était prêt. Les hommes se redressèrent lentement parmi les souches, essuyant d'un revers de main les gouttes de sueur qui leur coulaient dans les yeux, et prirent le chemin de la maison. La soupe aux pois fumait déjà dans les assiettes.
1916, L. Hémon, Maria Chapdelaine, p. 55-56.
[littérature]
La chaleur verticale coulait comme du plomb fondu sur les champs immobiles et sur toute la campagne environnante. De très loin on pouvait entendre la stridulation des sauterelles. Une lassitude immense dominait la terre. Donalda, la femme à Séraphin, reprit quand même son courage pour les préparatifs du dîner, car l'horloge marquait onze heures et cinq minutes exactement. Serait-elle en retard ?
1933, Cl.-H. Grignon, Un homme et son péché, p. 15.
[littérature]
Et nul besoin de passer la nuit à l'auberge pour s'asseoir à la salle à manger : on sert également petit déjeuner, dîner et souper à la clientèle de passage.
1985, Clin d'œil, nov., p. 50.
[presse, journaux, périodiques]

Origine

Maintien d'un sens français ancien

Historique

Depuis 1611, chez le père Biard (v. L. Campeau (éd.), Monumenta Novæ Franciæ, t. 1, 1967, p. 138 : après la messe et le disner). L'emploi de dîner (sens 01. et 02.) en parlant du repas du midi, attesté depuis le Moyen Âge en français (v. FEW disjejunare 3, 94b, et TLF), se maintient encore dans toute l'Amérique francophone, en Belgique, en Suisse, et dans plusieurs provinces françaises périphériques (le Nord-Ouest, le Nord, le Nord-Est, l'Est, et çà et là dans le Midi; d'après DSR). Dans l'usage de Paris, l'heure des repas s'est graduellement déplacée au cours du siècle dernier, le mot dîner en venant à désigner le repas du soir (v. aussi déjeuner et souper); cette innovation ne s'est imposée que partiellement ailleurs. L'emploi de dîner en parlant du repas du soir, attesté depuis le XVIIIe s. en France (avant 1747, emploi verbal, v. TLF), se rencontre malgré tout assez souvent au Québec depuis 1788 (v. La Gazette de Québec, 10 janvier, p. 1, emploi subst.; 24 avril, p. [2], emploi verbal).

Étymon du FEW

disjejunare

Français de référence

Équivalent(s)
déjeuner (dans la langue soignée au Québec)
Remarque(s)
On emploie aussi dîner avec le sens de «repas du soir», comme en France (voir sous sens 01.).
QU: 981