Vedette

dispendieux, ieuse (adj.)
[dɪspãdjø, jøz]

Définition

(En parlant de qqch. que l'on peut se procurer ou dont on doit s'acquitter moyennant une somme d'argent déterminée, par ex. de marchandises, de biens et de services divers, d'obligations). Dont la valeur marchande, le prix, le coût est en soi élevé.
Une auto, une pipe dispendieuse. Des vêtements, des jouets, des meubles, des parfums, des médicaments dispendieux. Une maison, un logement, un terrain dispendieux. L'électricité est plus dispendieuse que le téléphone. Des cours dispendieux. Des taxes dispendieuses. QU_e255
[État des données: avancé]
Citation(s) Référence(s)
[ ... ] on n'aide pas aux jeunes Canadiens à parvenir; [ ... ] lorsqu'on a une affaire importante, on la confie à un avocat anglais; lorsqu'on a une maladie grave, on appelle un médecin anglais; lorsqu'on a un meuble dispendieux à faire faire, on emploie un ouvrier anglais [ ... ].
1865, H. Fabre, dans Revue canadienne, t. 2, p. 709.
[littérature]
[ ... ] ils portaient toujours de belles et dispendieuses cravates ainsi que de luxueux bas de soie [ ... ].
1944, L. Rochefort, Sa marotte, p. 161.
[littérature]
[ ... ] elle décrivait ses achats : [ ... ] des robes Jonathan Logan, parues dans le magazine américain Seventeen, notre bible de l'élégance adolescente, des soutiens-gorge Lejaby, made in France, [ ... ] et enfin des chandails anglais en cachemire ou en angora plus dispendieux que mon manteau de printemps.
1985, D. Bombardier, Une enfance à l'eau bénite, p. 196.
[littérature]
Au lieu de prendre le tramway, je marcherais; je n'ai pris le tramway qu'une seule fois en deux ans (il était dispendieux : dix cents le trajet). Je ménagerais mon argent de poche [ ... ].
1987, M. Trudel, Mémoires d'un autre siècle, p. 124.
[littérature]

Historique

Depuis 1865. N'est pas inconnu en français de France (relevé en 1948 sous la plume d'H. Bazin, en parlant de bottillons), mais n'y est guère courant (v. ColDiff : «On dit plus simplement coûteux»). Découle du sens de «qui occasionne, entraîne de grandes dépenses», attesté en français depuis le XIVe s. (v. PRobert 1993 et TLF; considéré de nos jours comme soutenu ou comme littéraire, v. DFC 1980 et RobMéth).

Français de référence

Remarque(s)
1. En français de France, dispendieux se dit plutôt d'habitudes, d'activités ou d'entreprises entraînant des dépenses considérables, emploi qui est courant également au Québec (avoir un train de vie, des goûts, des loisirs dispendieux; un voyage, un sport dispendieux). 2. On dit aussi cher, comme en France, mais ce mot est perçu comme moins soigné ou comme ayant une valeur sémantique moins forte que dispendieux.
Mot particulier
Emploi particulier par son statut (registre d'emploi, domaine d'emploi, fréquence relative ou connotation).
QU: 985