Vedette

amigne (n. m.)
[amiɲ]
Parfois majuscule

Définition

Région. Cépage du Valais, donnant un raisin blanc à grosses grappes et un vin très capiteux.
[État des données: avancé]
Citation(s) Référence(s)
[...] les rouges dits «du Valais», la rèze ou l'humagne auraient déjà été plantés avant que les envahisseurs ne nous apportent l'amigne, l'arvine et le muscat.
1975, J. Montandon, Le Valais à table, p. 82.
[littérature]
La liste des spécialités valaisannes de vins blancs est longue. Il faut d'abord citer les cépages authentiquement locaux, et qu'on ne trouve que dans cette région : l'humagne d'abord, qui existait, semble-t-il, avant la conquête romaine, et dont l'origine est inconnue; l'arvine et l'amigne ensuite, [...].
1977, J. Montandon, La Cuisine au fil du Rhône, p. 44.
[littérature]
Par eux [les Romains] furent plantés l'amigne, l'arvine et le muscat délicieux qui merveilleusement s'acclimatèrent sur les coteaux rocheux de la vallée du Rhône.
1977, J. Follonier et al., Vins du Valais, p. 63.
[littérature]
Officiellement, l'amigne apparaît pour la première fois à l'Exposition ampélographique internationale de Genève en 1878. En 1881, elle se trouve à l'Exposition de Lucerne accompagnée d'échantillons de vins analysés par Jean-Marie Kohler. Enfin, en 1903 elle obtient le premier prix de la viticulture à l'Exposition nationale suisse de Frauenfeld.
1991, Cl.-H. Carruzzo, Cépages du Valais, p. 59.
[littérature]
Sur la fiche signalétique de l'amigne : un bourgeonnement blanc verdâtre et tomenteux, des rameaux moyens, striés, un peu grêles et souples, des feuilles adultes grandes, épaisses, orbiculaires et peu découpées, à face externe glabre légèrement parcheminée d'un vert clair qui jaunit à l'approche de la maturité et face interne couverte de poils qui, mêlés à un feutrage aranéeux, composent une apparence grisâtre et rugueuse. Les grappes sont moyennes à grandes, rameuses, lâches, avec un pédoncule très long, les baies moyennes, légèrement elliptiques, vert-jaune intense, à pellicule fine et saveur neutre.
1994, Le Sillon romand, 15 septembre, p. 31.
[presse, journaux, périodiques]

Commentaire géolinguistique

Réalité originaire du Valais, peu diffusée dans le reste de la Suisse romande.

Répartition

  • s03 - Valais
  • s01 - Suisse romande

Origine

Emprunt d'un lexème, d'un syntagme, d'une expression (avec son sens) dialecte francoprovençal

Historique

Transposition en français régional d'un type attesté dans les patois valaisans, v. GPSR 1, 348a, qui n'atteste le mot du français régional que comme mot-entrée. Première attestation (sous la forme dialectale amini) : H. Schiner, Descr. Dpt du Simplon, 1812, p. 286. Première attestation sous la forme francisée : 1878. — Micheli 1878, p. 202; GPSR 1, 348a, amigne ; Aebischer, Vox 2 (1937), 355; P. Aebischer, «Élucubrations bachiques et étymologiques sur les noms des vieux cépages valaisans», dans Les Propos de l'Ordre de la Channe, 2, Savièse, 1959, p. 3-5; FEW 24, 452a, ami(n)eus; OffScrabble 1995; PLi 1999; DSR 1999.

Étymon du FEW

amin(n)eus

Français de référence

Réalité propre
Emploi qui réfère à une réalité propre au pays ou à la région de la variété de français, ou qui en provient.
SU: 17297