Citation(s) | Référence(s) |
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(Pour la variante badrer). Le vieillard [c.-à-d. le beau-père] prit la main que l'autre [c.-à-d. le prisonnier] lui tendait, pendant que celui-ci lui dit : Mais pourquoi m'avez-vous refusé la porte chez vous l'autre jour quand je suis allé pour voir ma femme ? [.../] Le prisonnier ajoute quelques paroles à la suite desquelles son beau-père lui dit : Tiens, laisse-moi tranquille, je suis trop vieux pour me laisser badrer. |
1854, Le Canadien, Québec, 30 janvier, p. [2] (relation d'un procès).
[presse, journaux, périodiques]
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Jos Violon – vous le savez – a jamais été ben acharné pour bâdrer le bon Dieu et achaler les curés avec ses escrupules de conscience; mais, vrai, là, ça me faisait frémir. |
1898, L. Fréchette, «Tipite Vallerand», dans A. Boivin et M. Lemire (éd.), Contes II. Masques et fantômes, 1976, p. 157.
[littérature]
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Nézyme, commence par me laisser tranquille avec la politique. Viens pas me bâdrer avec ton Laurier. Les rouges, moé, y sont tous pareils, depuis le premier jusqu'au dernier. |
1918, La Patrie, Montréal, 12 oct., p. 9 (chron. humor.).
[littérature]
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Quant à Hector, peu après la vente de la terre, il avait dit à son père : «Donnez-moi deux mille piastres pour partir mon commerce et je vous badrerai pas ensuite.» |
1950, A. Laberge, Le destin des hommes, p. 110-111.
[littérature]
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L'interlocuteur à l'autre bout s'énervait, multipliant les arguments comme s'il dépendait d'elle qu'il soit aussitôt dépanné. Madame Breton s'impatienta : «Si vous restiez chez vous les jours de tempête au lieu de venir nous bâdrer dans notre travail!» Silence dans le récepteur. L'homme n'avait pas prévu que, malheureuse victime de la tempête, il en devenait un inconvénient. |
1977, M. Ferron, Le chemin des dames, p. 96-97.
[littérature]
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– Maman-an... c'est quoi un pi-on-nier ? – Un pionnier, c'est, c'est... l'premier qui passe! – Ça veut-tu dire qu'on est toutes des premiers qui passent ? – Qui ça, toutes ? – Ben, toute el pique-nique! – Ah! viens donc pas m'bâdrer avec ça! [...] Tu vois ben qu'maman a pas l'temps, là... |
1981, M. Laberge, Ils étaient venus pour..., p. 24.
[littérature]
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Quant aux pantouflards qui, à certain moment donné de leur vie, ont décidé une fois pour toutes de fuir le bruit, la fête, la foule, et donc, à plus forte raison, le Carnaval et ses œuvres, je les comprends tout à fait. C'est leur droit le plus élémentaire. Mais arrêtons de les badrer avec les sondages sur le Carnaval. Non seulement ils s'en fichent éperdument, mais ils ne savent même pas de quoi il est question. |
1997, Le Soleil, 10 février, p. A5.
[presse, journaux, périodiques]
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